Pourquoi nous marchons

Pourquoi nous marchons

Entre accaparement des terres, hausse de prix et disparition des surfaces agricoles, la question de la terre est toujours aussi cruciale pour une large part de l'humanité.

Début octobre 2012, en Inde, une gigantesque marche non-violente de 100 000 personnes partira pour un mois réunissant des paysans sans terre, des intouchables, des indigènes c’est-à-dire des représentants des groupements les plus défavorisés du pays. Cet événement doit avoir un écho international, c’est pourquoi l’organisation Ekta Parishad a souhaité associer des manifestations diverses sur toute la planète.

Ainsi, en Languedoc, le collectif « Paysans sans terre d’ici et d’ailleurs » a décidé de s’associer à ce mouvement en solidarité avec les paysans indiens mais aussi parce que chez nous la terre est au cœur de bien des revendications.

Dans le Languedoc, comme ailleurs en France, de nombreux "paysans sans terre" existent, des jeunes souhaiteraient s'installer pour cultiver et pratiquer l'élevage autrement, mais se heurtent

- aux prix élevés des terres

- à la priorité donnée par les chambres d'agriculture aux grandes exploitations agricoles   et à l'élevage intensif ;

- à la perte de terres agricoles au profit de projets commerciaux, routiers, et d'urbanisation.

Entre Montpellier et Carcassonne, nous allons à la rencontre des luttes pour la terre, afin de partager les expériences, de relier ne serait-ce que symboliquement, tous ces combats en les faisant se connaître.

Pourquoi une marche ?

• Parce que la marche est accessible à toutes et tous (pour quelques km ou pour des étapes plus longues)

• Parce que la marche permet la rencontre et nous relie physiquement à la terre que nous défendons

• Parce que par sa lenteur, elle permet de s’extirper d’un monde où tout va trop vite et dans lequel il est difficile de trouver le temps de réfléchir et d’échanger

• Parce que la marche est un moyen d’action non-violente utilisé partout sur le globe par de nombreuses communautés désirant défendre leur droit à la terre

• Parce qu’enfin nous aimons la marche